Le Palais Idéal du Facteur Cheval, un rêve de pierre au cœur de la Drôme
- Werly Patricia
- 23 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 nov.
Ferdinand Cheval, l’homme au rêve de pierre, facteur à Hauterives et artiste autodidacte au parcours hors du commun
Un homme. Une œuvre. L’œuvre d’une vie. Quelle vie ? Celle d’un facteur de la Drôme, né en 1836, dont l’obsession de construire un palais féérique en a fait un authentique Sisyphe que les drames n’ont pas épargné. La tragédie rend-elle exceptionnel ? Honoré de Balzac disait : « Le malheur est un marchepied pour le génie ».
Une œuvre née du voyage, de la culture populaire et d’années de travail acharné
C’est au fil de ses tournées que l’homme bâtit son palais à Hauterives. Influencé par les premières cartes postales et magazines illustrés qu’il distribue, « sa fidèle compagne de peine » comme il aimait à la présenter, n’était autre qu’une simple brouette dans laquelle il déversait les trésors offerts par cette nature si généreuse. Galets, cailloux et coquillages en tous genres seront la matière que l’ancien boulanger assemblera sans relâche afin de parvenir à son but. Le palais présente une façade composée de réalisations variées : château médiéval, mosquée, temple Hindou, chalet suisse, représentant un véritable hommage aux cultures du monde A une époque où l’on ne voyageait pas, c’est d’autant plus remarquable d’avoir su si bien représenter les merveilles du monde.
Un sanctuaire de rêves et de solitude
Le Palais Idéal est bien plus qu’un monument : c’est un témoignage unique de l'histoire de l’art naïf français, une œuvre façonnée durant plus de trente-trois années de solitude, de travail et de rêve. Le monument présente quelques similitudes avec la Sagrada Familia ou les temples cambodgiens. On s’y perd en songes et autres pensées. On raconte que Ferdinand Cheval était un artiste excentrique, peut-être atteint du syndrome Asperger, dont le travail extraordinaire suscite l’admiration des enfants comme des adultes. Peu importe. Je ne retiens que la créativité, la persévérance, l’audace, le bon goût, la beauté, l’extravagance, la solitude, le génie et surtout le rêve. N’est-ce pas celui-ci qui a maintenu le maître des lieux en vie jusqu’à quatre-vingt-huit ans ?





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