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Le Sahara

Dernière mise à jour : 27 févr. 2022



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Rue de Genève, 6 février 2021


Samedi 6 février 2021, je me réveille avec une vision apocalyptique. Le ciel a une teinte inhabituelle. Il est recouvert d’une brume sablonneuse. Un camaïeu de jaunes. On peine à deviner l’horizon. Atmosphère lourde, pesante, angoissante. Le cadre idéal pour tourner un film d’horreur. Plus poétiquement, une gigantesque aquarelle à ciel ouvert. En pleine pandémie, c’est une occasion unique pour les sceptiques d’y présager la fin du monde. Je n’ai jamais vu cela et j’avoue que c’est un spectacle si déroutant que je m’interroge sur ce que devient notre monde. Que cela peut-il bien être ? La pollution ? Une explosion chimique ? Des cendres ? Un accident nucléaire ? Tout d’un coup, je me souviens qu’à l’époque de la catastrophe de Tchernobyl (1986), ma maman avait subitement fermé toutes les fenêtres de notre appartement, s’inquiétant d’un éventuel nuage toxique qui se promènerait dans le ciel. Serait-ce un bis repetita ? Les gens s’affolent. Les photographes se dépêchent de sortir leur boîtier. On nous conseille de ne pas laver les voitures car une fine poussière viendra se poser délicatement sur le sol le lendemain. Ce n’était de toute façon pas au programme. J’attends. Le jour suivant, le sol, les panneaux de signalisation ainsi que tout le mobilier extérieur sont enduits de fines particules. Ce que l’on nous a prédit s’est donc vérifié. Il s’agit bien du sable du Sahara qui est parvenu jusqu’à notre contrée. J’imaginais toujours ce désert si lointain, le voilà désormais beaucoup plus proche, avec une folle envie de le découvrir.


 
 
 

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